dimanche 15 avril 2007

Disneyland du jazz?

C’est la fin. Je quitte La Nouvelle-Orléans sans avoir vraiment lu mon Guide du routard, sans avoir rencontré de Cajuns, ni fait un tour en bateau dans les bayous de Louisiane. J’ai raté l’essence du tourisme louisianais, mais tout ça n’a pas d’importance. J’ai découvert un phalanstère totalement imprévu. Comme si tous les freaks du monde s’étaient donné rendez-vous dans cette ville, dans cet îlot étasunien le plus au Nord des Caraïbes. J’y ai découvert un vieux coffre plein d’or. Je suis comme le pêcheur de Steinbeck, mais un pêcheur tombé sur un banc d’huîtres perlées.

En quittant La Nouvelle-Orléans, je me dis qu’il faudrait beaucoup de Katrinas pour tuer cet esprit libertaire, ce côté laid-back, relaxe et décontracté abhorré par les Puritains de tous poils. Des gens qui voudraient voir la ville transformée en Disneyland du jazz. Un parc d’attraction bien clean. Un business propre, sans tâches et sans surprises comme une banlieue américaine. Dans ma tête résonne une chanson de Mickey et Cary que j’ai si souvent entendue ces deux dernières semaines. « It’s been rainin’ in New Orleans all night and day ».

Je fais un cauchemar : si La Nouvelle-Orléans, reconstruite, n’avait plus que des rues silencieuses à offrir.

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