lundi 16 avril 2007

Vendredi 23 mars A moto vers Biloxi




La Nouvelle-Orléans est comme un Tramp Ship, ces cargos vagabonds qui traversent les océans : on monte à bord sans vraiment savoir où on va débarquer. J’ai appelé Dave, mon guide des maisons dévastées, hier. Il m’attend ce matin au coin de Saint-Charles et Jackson Avenue, sur une Harley Davidson blanche. Ce martin, on part à moto vers Biloxi, Mississippi.

Dave est né dans le Michigan, tout près de la frontière canadienne, mais il vit depuis une bonne vingtaine d’années dans le Sud. Il est arrivé de Caroline du Sud l’année dernière, attiré par les perspectives d’emploi. Quand le bâtiment va, tout va. Il n’est pas sûr que l’adage s’applique à La Nouvelle-Orléans. Alors que plus de la moitié des habitants de la ville sont toujours dispersés à travers les Etats-Unis, des travailleurs font le chemin inverse. Construction, hôtels, restaurants… « Ici, on cherche désespéramment du personnel qualifié. Il y a du boulot pour une bonne dizaine d’années. » En ville, les panneaux « Help wanted » sont monnaie courante.

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