dimanche 15 avril 2007

Un bus pour nulle part


Les Gardes nationaux sont bien embêtés. Jusqu’à ce qu’un bus de la ville déboule à l’improviste, bondé. « Là, un soldat me dit que j’ai intérêt à monter dedans. On devait sortir de la ville en direction de Baton Rouge. A l’intérieur, c’était bizarre, j’avais l’impression que tout le monde était saoul. Une vieille femme priait en balançant des injures, une femme disait au conducteur « Si ton père n’étais pas en prison, il serait fier de toi. » »

A Baton Rouge, des militaires arrêtent le bus et demandent à tout le monde de sortir les mains en l’air. « C’est là que j’ai compris que le bus avait été piraté par deux familles… Les militaires ne savaient pas quoi faire de nous, mais ils ne voulaient pas qu’on reste en ville. » Comme dans Speed, un long périple commence alors pour ce bus sauvage qui se voit refuser la résidence dans toutes les villes traversées. « Le sheriff et des gardes nationaux nous escortaient jusqu’à la prochaine ville, puis d’autres prenaient le relais jusqu’à la suivante. » Je me demande ce qui se serait passé si les passagers avaient été blancs. La solidarité américaine est volatile : elle dépend de la couleur de la peau.

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