lundi 16 avril 2007

WWOZ: Doctor John au téléphone



Je m’arrête à WWOZ. Doctor John, fameux pianiste de La Nouvelle-Orléans, est au téléphone, depuis Woodstock, Etat de New York. La Nouvelle-Orléans lui manque. Je retrouve Mary Liz. «C’est une longue bataille. C’est dur de trouver un endroit pas trop cher où vivre après Katrina.»

Dans une bataille, il faut des combattant. Comme George « Loki » Williams. Un autre militant bénévole qui passe son temps à lire, recenser, organiser des blogs sur la situation de la Crescent City. « Ce n’est pas Katrina qui a détruit La Nouvelle-Orléans, me dit Loki. La catastrophe ici est arrivée 21 heures après l’ouragan, avec la destruction des digues. C’est un échec humain, pas une catastrophe naturelle. » Loki est en colère. Sa colère est à la mesure de son enracinement dans cette ville. Il est la 16e génération, descendant d’une famille créole française. « Ici, on a eu une double dose européenne avec les Français, puis les Espagnols. Il n’y a que les Européens qui peuvent vraiment comprendre cette ville. Partout ailleurs aux Etats-Unis, les gens vivent pour travailler. Une des premières questions qu’on te pose partout, c’est « qu’est-ce que tu fais dans la vie ? ». A La Nouvelle-Orléans, je connais des gens depuis 20 ans et je n’ai toujours aucune idée de la façon dont ils gagnent leur vie. Ce n’est pas ça qui importe ici, mais l’aspect social, communautaire. Ici, c’est la qualité de la vie qui prime. »

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