mardi 17 avril 2007

Mercredi 14 mars Un aéroport nommé Louis Armstrong



Baltimore a un musée. La Nouvelle-Orléans a un aéroport baptisé Louis Armstrong. Comme une mémoire collective qui cherche le pardon. Je survole le cœur du Sud. Je voulais prendre le temps d’arriver à La Nouvelle-Orléans. Y aller lentement, trouver un angle d’attaque. Voyager en train ou attraper un bus Greyhound. Mais je prends l’avion. Je suis pressée.

Demain, je dois rencontrer Denise Duffy à La Nouvelle-Orléans. Denise Duffy est la co-fondatrice de Music Maker Relief Foundation, une organisation à but non lucratif qui vient en aide aux musiciens inscrits dans les traditions musicales du Sud des Etats-Unis. Denise est la directrice administrative de cette association fondée avec son mari, Tim, en 1994. Grâce à Music Maker, j’ai découvert en France, à Blues Passions, le festival de blues de Cognac, des musiciens comme Adolphus Bell.
En 2005, il a fait entendre son blues du delta au festival de Nancy Jazz Pulsations, a joué avec Taj Mahal au Costa-Rica et s’apprête à partir en tournée à travers l’Europe, l’Amérique du Sud et les Etats-Unis.
Adolphus Bell, flamboyant dans son costard blanc, vivait il y a quelques années encore dans une caravane à Birmingham, Alabama. Music Maker lui a payé des dents, l’a aidé à réparer sa voiture et récupérer sa guitare laissée en gage au mont-de-piété.

Music Maker lui a offert une carrière après 35 longues années à essayer de survivre tant bien que mal, plus mal que bien.

Pour un Louis Armstrong, combien de musiciens talentueux laissés dans l’oubli ?

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