lundi 16 avril 2007

Bourbon Street, Las Vegas plutôt que New Orleans


Il est 22h30. Il fait nuit, les lumières de la ville se font de plus en plus vives. Je tousse. J’ai les membres atrophiés. Je me déplie lentement en face du Wallgreen sur Canal Street, commence à m’étirer. Il n’en faut pas plus à La Nouvelle-Orléans. Un petit barbu portant une mallette me saute dessus, insiste pour me montrer les bonnes postures yogiques en m’inspirant des animaux… Il est sur une jambe, une main en l’air sur le bord du trottoir. Il est chiropracteur à New York. Je suis écroulée. Putain, je ne peux pas faire un pas dans cette ville sans tomber sur un barjot. Je suis un aimant à freaks. Je le savais déjà un peu, mais je n’en doute plus du tout depuis que je suis à La Nouvelle-Orléans.

Dave me propose d’aller écumer les strip-clubs de Bourbon Street. La rue la plus pourrie du French Quarter est aussi la plus fréquentée. Des bancs de touristes en chemises et d’étudiants en Spring break hantent bruyamment l’artère du Vieux-Carré. Des femmes à poil sur des néons et du boucan. Ce n’est plus La Nouvelle-Orléans, c’est Las Vegas.

« Les strip-clubs, c’est ce qu’on nous a demandé de restaurer en premier », me glisse Dave. Strip-clubs et casinos, ça en dit long sur les priorités de la société américaine.

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