mardi 17 avril 2007

Le Vaughan's, refuge des noctambules


Minuit. Kathie, une amie de Denise qui habite San Diego, débarque au Cafe Negril avec sa valise. Je croise Peter, un ami de la bande qui passe ses nuits à écumer les clubs. Il me griffonne des noms de bars et de stations de radio sur un post-it. Il insiste pour aller au Vaughan’s, un bar plus loin dans le quartier de Bywater, le long d’un de ces canaux qui a débordé les digues il y a 18 mois. On prend la voiture. Qu’est-ce que tu veux fumer ? Ben, rien merci, ça va.

On est au milieu de maisons en bois. A l’intérieur, les cuivres font la fête. Le Vaughan’s est plein à craquer. Ça déborde sous le porche dehors. « Si tu ne connais personne à La Nouvelle-Orléans, tu ne viens pas ici », me dit Peter. Je sens que Peter s’est assigné la tâche jouissive de me faire découvrir la vraie Nouvelle-Orléans. Celle qui existe encore. En dehors du French Quarter. Malgré Katrina.

Il est 3h du mat. Je suis naze, je ne peux plus écouter quoi que ce soit. Slew est dans le même état. Il me reconduit à l’India House. On traverse des quartiers, remonte Canal Street, tourne sur Lopez. « C’est pas un quartier sûr. Je vais attendre que tu sois rentrée dans le bâtiment pour partir. Il y a trop de problèmes. La criminalité est repartie à la hausse. »

A La Nouvelle-Orléans aussi, j’ai un papa et une maman.

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