lundi 16 avril 2007

Le retour des Carpet baggers


J’accompagne Cary à la laverie. Quand elle est revenue à La Nouvelle-Orléans un mois après l’ouragan, les quelques hôtels, maisons et restos qui étaient ouverts offraient à manger à tous ceux qui étaient en ville. « C’était vraiment une atmosphère spéciale, de camaraderie et d’entraide. » Le pillage et la violence d’un côté, la solidarité de l’autre. Les catastrophes font ressortir le pire et le meilleur de l’humanité.

On doit se grouiller. Andrew passe nous chercher. Ce soir, le trio joue au Kerry. On tasse les instruments dans le 4X4, on se fait une place. Denise m’a dit d’écouter leurs textes. J’écoute Carpetbaggin’…. Les Carpet baggers, ces Yankees « marchands de tapis » venus se faire de l’argent sur le dos d’un Sud dévasté après la Guerre de Sécession, reviennent en ville. Katrina est passée, la crue est terminée. Retournons au business. La Big Easy est à vendre. « They’re turning New Orleans, Louisiana Into corporation land».

« Bob Dylan n’aurait pas fait mieux », lancent les Unitariens de San Antonio qui sont revenus dans le bar.

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