dimanche 15 avril 2007

Sauvés par les Black Panthers


Mais pas le réservoir d’essence. Quand il est vide, le bus n’avance plus et s’arrête à Alexandria. « Là, quelqu’un a appelé la Croix-Rouge. Elle est arrivée, nous a donné des vêtement et à manger. » Et puis, comme dans un remake des années 70, les Black Panthers de Dallas sont arrivées.
Dans des tenues dignes de Star Wars, à bord d’un bus climatisé… « Là, un type nous dit « On vous emmène où vous voulez ». Certains voulaient aller à Houston, mais il y avait déjà tellement de réfugiés là-bas que la ville n’acceptait plus personne. Finalement, on nous a conduit à Bossier City (à quelques kilomètres de la frontière texane, NDLR). On a dû écouter la propagande des Black Panthers pendant tout le trajet, mais je m’en foutais, on était dans un bus propre, confortable avec l’air conditionné. J’aurais écouté la propagande des heures durant s’il avait fallu. »

Au Convention Centre de Bossier, Earl peut enfin passer un coup de fil à un ami de Chicago. « Il est venu me chercher et m’a conduit jusqu’à Little Rock, dans l’Arkansas, où il m’a pris un billet d’avion pour la Virginie où habite mon frère. »

Earl n’est revenu à Son école a rouvert en février, alors il est resté. Pour le meilleur et pour le pire. Après les travaux de son appartement, son loyer a maintenant doublé. Dans les quartiers secs, les prix flambent. « La Nouvelle-Orléans était une ville où on pouvait vivre en étant pauvre, me dit Earl. Je ne sais pas ce qu’elle va devenir. »

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