lundi 16 avril 2007

Ville métissée, ville paradoxale






Paradoxe de La Nouvelle-Orléans. Ville métissée fondée par les Français et largement bâtie par les Espagnols. Ville complexe. Ville historique des créoles, ces créoles nés aux colonies, de parents français, espagnols, allemands ou africains, parlant le français et pratiquant la religion catholique. Ces créoles blancs, noirs ou café au lait, bien plus divisés par les classes sociales que la race. Mais ville du Vieux Sud ségrégationniste et raciste, rachetée à la France en même temps que le reste de la Louisiane par une société anglophone et protestante organisée autour de la notion de couleur. Une approche de l’humain tout à fait différente. « Le mot créole fait encore aujourd’hui l’objet d’une importante controverse, dit le Guide du routard. Très peu de Blancs en Louisiane se présenteront à vous en tant que créoles dans la crainte d’un sous-entendu d’une ascendance africaine (…) Car actuellement, un trente-deuxième de sang noir fait basculer l’état-civil dans le registre « colored ».

Est-ce qu’un Caucasien américain perfusé risque de changer de catégorie ? Je ne comprends pas cette division liée à des gouttes d’un sang identique qui finiront de toute façon mélangées dans une même poche aux urgences de l’hôpital.

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