lundi 16 avril 2007

Lipps, une chanson et deux jokes


Quand je reviens au Kerry, Lips est devenue copine avec tous les clients du bar. Il faut dire qu’elle sort des blagues entre toutes ses chansons. Je croise un couple de San Antonio, Texas, venu reconstruire des maisons détruites par l’ouragan. Lui se présente comme un « political activist », il me parle de communauté, d’Unitariens qui acceptent tout le monde dans leur église, même les païens… Des gauchistes au Texas ? Je ne comprends plus rien. Il est 2h du matin, j’ai bu comme un trou. Je suis comme une éponge qui a besoin d’être essorée. Je ne peux plus rien absorber, plus une goutte d’alcool, plus un mot étranger.

« Kansas City here I come », chante Lips. Un de ces amis, Gary, revient d’Irak. C’est un civil, il conduit des camions là-bas. Je suis surprise. Gary est touchant. « Je fais juste conduire des camions, je ne sais pas jouer d’un instrument, je ne sais pas écrire. Je ne suis pas créatif. Merci Slew de mettre du bonheur dans ma vie. » « D’où tu crois que ce bonheur vient ?, lui répond Slew. On ne l’a pas en nous. Ça vient de toi, de tous ceux qui partagent ça avec nous, man. »

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