lundi 16 avril 2007

Armstrong, un jour tôt ou tard, on est que des os


Il pourrait s’installer avec Cary dans un de ces logements sociaux de La Nouvelle-Orléans. Il n’y a rien qui leur interdirait a priori. Sauf qu’ils sont blancs. « Dans ces quartiers, si tu es blanc, tu te fais tirer direct, man, me lance Slew. Ça me fait chier, mais c’est la vérité. » C’est du racisme. C’est le cercle vicieux de l’apartheid, la spirale de la haine où les enfants prennent pour les coups que leurs parents ont donnés.

Parce qu’ils sont blancs, Mickey et Cary ne peuvent pas jouer dans certains bars, même à La Nouvelle-Orléans. Parce qu’ils sont blancs, ils sont aussi moins facilement « bookables » dans certains festivals européens pour qui le blues est forcément noir, me dit Mickey. Je pense à Nougaro. Ils sont blancs de peau. « Quand on veut l’espoir, quel manque de peau. »

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