dimanche 15 avril 2007

« S’ils peuvent vivre ici, pourquoi on ne le pourrait pas nous aussi ? »


Il vit à Algiers, de l’autre côté du Mississippi. Il est revenu à La Nouvelle-Orléans six mois après Katrina. « Certains me disent qu’ils ont une meilleure vie là où ils ont atterri, que leurs enfants ont de meilleures écoles… Mais il y a des gens qui profitent de la situation pour augmenter les loyers et se faire du fric sur le dos des autres. Ceux qui voudraient revenir ne le peuvent pas forcément.
En même temps, on est là avec notre culture. Je ne pense pas que l’on sera moins créatifs : la culture vient de la rue, elle ne naît pas dans des édifices comme le Lincoln Centre. Si tu as vraiment envie de revenir, viens, tout simplement. Que je suis arrivé ici, j’avais 3$ en poche. A la fin de la journée, j’avais un toit et un travail. La détermination peut résoudre beaucoup de problèmes. Depuis Katrina, beaucoup de travailleurs hispaniques affluent à
La Nouvelle-Orléans. S’ils peuvent vivre ici, pourquoi on ne le pourrait pas nous aussi ? »

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